jeudi 28 mars 2019

Les dangers et les limites de l’ennéagramme

L’ennéagramme est un outil au service de la connaissance de soi et des autres. Un outil est un moyen. Il n’est pas une fin en soi.
L’utiliser correctement suppose de connaître à la fois son utilité, ses limites et ses dangers.


L’ennéagramme est un outil au service de la connaissance de soi et des autres. Un outil est un moyen. Il n’est pas une fin en soi. L’utiliser correctement suppose de connaître à la fois son utilité, ses limites et ses dangers.
Les dangers et les limites de l’ennéagramme


L’intérêt de l’ennéagramme

L’ennéagramme décrit les motivations permanentes d’un individu. De ses motivations permanentes découlent une conception du monde, de l’existence, certains comportements et attitudes.
L’ennéagramme se réfère également au centre privilégié et aux centres réprimés d’un individu : le centre vital, le centre-cœur et le centre-tête.
Les motivations permanentes se forment pendant l’enfance. Elles sont fixées à l’adolescence et demeurent ensuite pendant toute la durée de l’existence.
L’ennéagramme ne peut donc pas être utilisé avec les enfants tant que leurs motivations permanentes ne sont pas fixées.
Les adolescents qui se cherchent sont souvent très réceptifs à l’invitation « connais-toi toi-même. » L’ennéagramme peut utilement les aider dans cette démarche.
Bien entendu, l’ennéagramme est adapté aux adultes, quel que soit leur âge.

Les limites de l’ennéagramme

L’ennéagramme nous permet de connaître nos motivations.
Il ne peut pas prétendre décrire entièrement la réalité complexe qu’est l’être humain.
Toute démarche holistique fondée sur l’ennéagramme est impossible. Elle conduirait immanquablement à une impasse.
L’ennéagramme ne peut ni évaluer les intelligences ni détecter les talents. On peut aisément constater que des individus qui appartiennent à un même type de l’ennéagramme développent des intelligences et des talents totalement différents.

Les dangers de l’ennéagramme

Certains praticiens ou auteurs opèrent un rapprochement entre les logismoi ou les péchés et les types de l’ennéagramme.
D’autres appréhendent un type à partir d’une compulsion.
Le mal, l’angoisse, les troubles du comportement voire la pathologie sont très présents dans ces approches de l’ennéagramme.
L’ennéagramme est parfois utilisé comme un instrument sectaire ou de stigmatisation.
À mon avis, ces utilisations de l’ennéagramme sont contre-productives et dangereuses.
- D’une part, un être humain n’est pas réductible à ses logismoi, ses péchés ou ses compulsions.
- D’autre part et surtout, l’ennéagramme n’est ni un instrument de diagnostic des psychopathologies ni un révélateur des péchés. L’utiliser ainsi est à la fois ignorer son intérêt et méconnaitre ses limites.

L’ennéagramme en bref

L’ennéagramme est un outil au service de la connaissance de soi et des autres. Il nous aide à prendre conscience de nos motivations permanentes.
Je vous invite donc à la prudence, à la bienveillance et au discernement lorsque vous l’utilisez.


Si vous souhaitez en savoir plus sur l’ennéagramme :

Comprendre l'ennéagramme en 5 minutes : l'ennéagramme pour les nuls !

Le test pour découvrir votre type de l'ennéagramme

Comprendre et utiliser l’ennéagramme

L’ennéagramme est un outil au service de la connaissance de soi et des autres. Un outil est un moyen. Il n’est pas une fin en soi. L’utiliser correctement suppose de connaître à la fois son utilité, ses limites et ses dangers.