samedi 10 novembre 2018

L'histoire et la vie de JFK : JFK l’homme derrière l’image, une brève biographie

Fabien Laurand. JFK assassinat complot, JFK biographie, JFK brève biographie, JFK histoire, JFK destin tragique, JFK père mafia, JFK courte biographie, la vie de JFK en résumé, JFK clan Kennedy, JFK obsédé sexuel. JFK était et demeure une icône : un président jeune, beau et dynamique assassiné dans l’exercice de ses fonctions.  Au-delà de ce portrait hagiographique, qui était vraiment JFK, cet homme à la santé chancelante, obsédé par le sexe, à la poursuite incessante de conquêtes féminines célèbres ou anonymes.  Qui était l’homme derrière l’image?  Quelles étaient ses véritables motivations?  A-t-il réussi grâce à son père, à la mafia ou avec l’aide du clan Kennedy?  JFK : Jack l’héritier John Fitzgerald Kennedy, surnommé Jack par ses proches et mondialement connu sous ses initiales JFK est né le 29 mai 1917 à Brookline, dans l’État du Massachusetts. Ses parents, Joseph dit Joe Senior et Rose ont eu neuf enfants : Joseph Junior dit Joe Junior, John dit Jack, Rosemary, Kathleen dite Kick, Eunice, Patricia, Robert dit Bobby, Jean Ann et enfin Edward dit Ted. Jack est issu de deux familles irlandaises, les Kennedy et les Fitzgerald, qui ont travaillé dur pour s’élever socialement. Des deux côtés, la réussite a été au rendez-vous. Mais c’est grâce au père de Jack, Joe Senior, un homme d’affaires particulièrement efficace que la famille Kennedy est devenue très riche. Jack est scolarisé à la Choate Scholl, un établissement très sélect. Adolescent, il rencontre Kirk LeMoyne Billings surnommé Lem. C’est la naissance d’une amitié qui durera une vie. Mais cette amitié n’est pas véritablement une amitié entre égaux. Lem est en quelque sorte le bouffon de Jack. Jack n’hésite pas à l’humilier ou à lui écrire une lettre qui commence par « Cher sous-homme » (1). Lorsque Jack et Lem ont leur première relation sexuelle avec la même prostituée, c’est Jack qui a l’honneur de commencer.

JFK était et demeure une icône : un président jeune, beau et dynamique assassiné dans l’exercice de ses fonctions.

Au-delà de ce portrait hagiographique, qui était vraiment JFK, cet homme à la santé chancelante, obsédé par le sexe, à la poursuite incessante de conquêtes féminines célèbres ou anonymes.
Qui était l’homme derrière l’image?
Quelles étaient ses véritables motivations?
A-t-il réussi grâce à son père, à la mafia ou avec l’aide du clan Kennedy?

JFK : Jack l’héritier

John Fitzgerald Kennedy, surnommé Jack par ses proches et mondialement connu sous ses initiales JFK est né le 29 mai 1917 à Brookline, dans l’État du Massachusetts.
Ses parents, Joseph dit Joe Senior et Rose ont eu neuf enfants : Joseph Junior dit Joe Junior, John dit Jack, Rosemary, Kathleen dite Kick, Eunice, Patricia, Robert dit Bobby, Jean Ann et enfin Edward dit Ted.
Jack est issu de deux familles irlandaises, les Kennedy et les Fitzgerald, qui ont travaillé dur pour s’élever socialement. Des deux côtés, la réussite a été au rendez-vous. Mais c’est grâce au père de Jack, Joe Senior, un homme d’affaires particulièrement efficace que la famille Kennedy est devenue très riche.
Jack est scolarisé à la Choate Scholl, un établissement très sélect. Adolescent, il rencontre Kirk LeMoyne Billings surnommé Lem. C’est la naissance d’une amitié qui durera une vie. Mais cette amitié n’est pas véritablement une amitié entre égaux. Lem est en quelque sorte le bouffon de Jack. Jack n’hésite pas à l’humilier ou à lui écrire une lettre qui commence par « Cher sous-homme » (1). Lorsque Jack et Lem ont leur première relation sexuelle avec la même prostituée, c’est Jack qui a l’honneur de commencer.
Joe Senior anticipe que la crise de 1929 va changer les États-Unis et le monde. Il soutient la candidature du démocrate Franklin Roosevelt. Roosevelt est élu président des États-Unis en 1932. Mais Joe Senior échoue à obtenir le poste de secrétaire au Trésor qu’il convoite.
Roosevelt lui propose la présidence de la Securities and Exchange Commission (SEC), l’organisme mis en place après la crise de 1929 pour contrôler les marchés financiers. Joe Senior est ainsi chargé de remettre de l’ordre dans les banques et la finance alors qu’il s’est lui-même enrichi en spéculant à la baisse sur les actions pendant la crise de 1929. Toutefois, Joe Senior prend ses nouvelles fonctions à cœur. Il accomplit un sérieux travail de remise en ordre de la finance outre-Atlantique.
En 1935, Jack intègre la London Scholl of Economics, mais il doit rapidement interrompre sa scolarité pour des problèmes de santé. Puis il poursuit ses études à Princeton, qu’il quitte presque aussitôt, car il souffre d’une leucémie. Il commence des études à Harvard en 1936. Il en sortira diplômé.
Jack et son ami Lem passent l’été 1937 en Europe. Ils voyagent en France, en Italie, en Allemagne et en Hollande. C’est un voyage studieux : ils visitent les lieux historiques du vieux continent et tentent des analyses politiques des pays qu’ils traversent.
Fin 1937, Joe Senior est nommé ambassadeur des États-Unis en Grande-Bretagne. C’est un poste éminent : le plus convoité de la diplomatie américaine. Jack peut ainsi voyager en Europe peu avant le début de la Deuxième Guerre mondiale. Il s’initie à la géopolitique sur le terrain.
Jack choisit, comme thèse de fin d’études à Harvard, la préparation insuffisante de la Grande-Bretagne face au réarmement de l’Allemagne. Le jury ne juge pas le travail excellent. Jack obtient son diplôme avec la mention la plus basse. Pourtant, Joe Senior insiste pour que son mémoire soit publié. Il y parvient et le livre Why England Slept — Pourquoi l’Angleterre dormait — connaît un réel succès avec 80 000 exemplaires vendus. Plus tard, un proche des Kennedy constatera que Jack n’était pas le seul auteur de l’ouvrage : « ce fut l’œuvre de beaucoup de mains », confia-t-il (4). Joe Senior, pour gonfler les ventes, en aurait acheté 30 000 exemplaires...
Jack s’inscrit à la Business School de Stanford à l’automne 1940. Mais, en raison de douleurs au dos, il abandonne ses études dès le début de l’année 1941.
Lorsque les États-Unis entrent en guerre, Joe Junior quitte Harvard pour s’engager dans la marine. Jack veut suivre l’exemple de son aîné. En raison de sa santé fragile, il est déclaré inapte à rejoindre les rangs de l’infanterie et de la marine. Mais grâce au soutien et aux relations de son père, il parvient finalement à intégrer le service de renseignement de la marine.
À l’époque, Jack entretient une relation suivie avec Inga Arvad, une jeune et belle journaliste du Times-Herald, ancienne miss Danemark. Inga est soupçonnée d’être une espionne au service des nazis. Elle est surveillée par le FBI. Après quelques confidences sur l’oreiller à propos de son travail et des relations de son père, Jack est muté à Charleston, en Caroline du Nord. Mais Inga et Jack se fréquentent toujours. Joe Senior est persuadé que cette relation pourrait nuire à son fils. Il pèse de tout son entregent pour le faire muter dans le service des personnels navigants. Il y parvient.
Jack se porte alors volontaire pour les vedettes lance-torpilles, les PT. Il suit une formation dans le Rhode Island puis rejoint la zone de combat dans le Pacifique, une fois encore grâce à l’intervention de son père.
En avril 1943, il prend le commandement de la vedette PT 109, près de Guadalcanal. Début août, le PT 109 est percuté par un destroyer japonais. La vedette coule et les survivants sont à la mer. Jack a un comportement courageux. Il aide ses hommes à atteindre à la nage une petite île. Une fois le rivage atteint, il montre encore du courage pour chercher de l’aide. L’histoire est relayée par la presse comme une action héroïque. Cependant, un des rescapés craint que l’opération soit assimilée à un désastre. Il se pourrait même que MacArthur ait envisagé d’envoyer Jack en cour martiale... (1) Mais, finalement, Jack est décoré de la médaille de la Marine « pour sa conduite extrêmement héroïque. »(6)

À la conquête du pouvoir ou comment Jack devint JFK

Joe Senior nourrissait de grandes ambitions politiques pour son fils aîné Joe Junior. Mais Joe Junior est tué au combat pendant la Deuxième Guerre mondiale. Désormais, c’est Jack, que Joe Senior destine à une grande carrière politique. Pour Joe Senior, Jack doit devenir un jour président des États-Unis !
Jack se présente donc aux élections de 1946 à la Chambre des représentants. Toute la famille Kennedy participe activement à la première campagne électorale de Jack. Joe Senior dirige les opérations et réunit les fonds nécessaires. C’est un succès : Jack est facilement élu après avoir remporté la primaire démocrate. À 29 ans, il débute une carrière politique prometteuse.
Jack parvient à se faire réélire en 1948 et 1950. Il est bien installé dans ses fonctions de député. Il aurait pu continuer à la Chambre des représentants, mais en 1952, il souhaite donner un nouvel élan à sa carrière politique. Paul Dever, le gouverneur de l’État du Massachusetts, décide de briguer un nouveau mandat et renonce ainsi à se présenter au Sénat. La voie du Sénat est libre pour Jack. La « machine Kennedy » se met en place pour assurer son élection. Jack décide de faire appel aux services de son jeune frère Bobby. Si Joe Senior continue de gérer les finances de la campagne électorale, Jack et Bobby s’occupent désormais de la stratégie politique. C’est le début d’une collaboration étroite entre les deux frères. Jack est élu sénateur. Il recueille un peu plus de 51 % des voix. Il sera réélu en 1958.
John Kennedy rencontre Jacqueline Bouvier en 1952. Elle est belle et intelligente. Elle a un sens de l’ironie très affûté. Elle aime aussi l’argent et les vêtements chics. Lem constate qu’elle a « davantage de classe » que les autres filles que Jack a fréquentées. Jack et Jackie ont des personnalités très proches. D’après Lem, Jack « voyait en elle un esprit semblable au sien. »(1)
Le mariage est célébré le 12 septembre 1953. Le couple donne naissance à trois enfants : Caroline en 1957, John en 1960 et Patrick en 1963. Patrick est décédé deux jours après sa naissance.
Dès le début de sa relation avec Jack, Jackie n’est pas dupe de son comportement avec les femmes : « Je ne crois pas qu’il y ait des maris fidèles. Les hommes sont un mélange de bon et de mauvais » affirme-t-elle (1). Mais elle sous-estime encore l’ampleur des appétits sexuels de Jack. Quelques années plus tard, fatiguée d’être humiliée par le comportement de son mari, Jackie veut divorcer. Joe Senior l’en dissuade en lui offrant un million de dollars (3).
En 1956, Jack publie Profiles in Courage — Portraits d’hommes courageux, un livre sur le parcours d’hommes politiques qui ont pris des risques pour soutenir une grande cause. L’ouvrage devient un best-seller avec 125 000 exemplaires vendus en deux ans et reçoit le prestigieux prix Pulitzer. Mais JFK n’est vraisemblablement pas l’auteur du livre. La paternité en reviendrait à son conseiller, Theodore Sorensen.
Toujours en 1956, John Kennedy échoue à se faire élire vice-président aux côtés du candidat démocrate à la présidence, Adlai Stevenson.
Malgré cet échec, Jack devient un homme politique populaire. En 1957, les sondages d’opinion le placent en tête des candidats démocrates pour la prochaine présidentielle.
À l’époque, Bobby joue un rôle actif au sein de la commission spéciale McClelan. La commission McClelan enquête sur les pratiques illégales du patronat et des syndicats. Bobby s’intéresse notamment à Jimmy Hoffa, le président du puissant syndicat des camionneurs. Jack saura habilement tirer profit du travail de son frère lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 1960.
Jack élabore son programme politique : la « Nouvelle frontière ». Il insiste sur le retard des États-Unis dans les domaines militaire et spatial : le missile gap. Il est vrai que les Soviétiques ont déjà lancé le satellite Spoutnik et Jack veut rattraper puis dépasser les Russes. Aussi, il prône l’offensive contre l’avancée de l’idéologie communiste en soutenant les mouvements nationalistes qui s’inspirent de la Déclaration d’indépendance américaine. Il affiche une volonté ferme de lutter contre le crime organisé. Enfin, il souhaite des avancées sur la question des droits civiques. Ce positionnement permet à Jack d’obtenir de nombreux soutiens. Lem Billings constate : « Vers 1958, tous ceux qui s’étaient montrés si “bêcheurs” envers les Kennedy se ralliaient à eux et nous considérions que c’était là un beau coup de notre part, de les avoir gagnés à notre camp. »(1)
Jack annonce sa candidature pour l’élection présidentielle le 2 janvier 1960. Il est investi candidat démocrate en devançant Lyndon Johnson. Johnson doit se contenter de la vice-présidence. Richard Nixon est investi du côté des républicains.
En septembre 1960, Nixon est en tête des sondages avec 53 % des intentions de vote. Kennedy et Nixon s’affrontent lors du premier débat télévisé de l’histoire politique des États-Unis. Kennedy est nerveux, s’accroche au pupitre et parle d’une voix nasillarde. Nixon montre beaucoup plus d’assurance et sa voix est posée. Mais Kennedy passe très bien à la télévision, à l’inverse de Nixon. Les téléspectateurs sont conquis par sa prestation. Après le débat, de nombreux Américains suivent ses déplacements de campagne et ses discours sont très applaudis.
JFK rattrape son retard et gagne l’élection le 8 novembre 1960. L’écart entre Nixon et Kennedy est très faible : 120 000 voix.
Il y a eu des manipulations du scrutin notamment à Chicago et dans l’État du Texas. Elles ont peut-être assuré la victoire de JFK. Les relations de Joe Senior avec la pègre auraient donné un coup de pouce à Jack pour l’élection présidentielle. Sam Giancana, le boss de la mafia de Chicago, aurait même confié : « Sans moi, Kennedy ne serait pas devenu président. »(2)

JFK Président !

La cérémonie d’investiture a lieu le 20 janvier 1961. JFK devient le trente-cinquième président des États-Unis. Il a 43 ans.
Joe Senior insiste auprès de Bobby pour qu’il occupe le poste d’Attorney General, le ministre de la Justice aux États-Unis. Bobby hésite, mais finalement accepte.
JFK mène une politique économique keynésienne avec, au début de son mandat, l’augmentation des allocations chômage et l’extension du salaire minimum. À la fin de son mandat, il conduira un programme de lutte contre la pauvreté.
Le ministre de la Défense, Robert McNamara, constate rapidement que les États-Unis sont nettement en avance sur l’URSS au niveau économique et militaire. En bref, les États-Unis ne souffraient pas d’un missile gap. Mais JFK veut supplanter l’URSS dans les deux domaines où elle a encore l’avantage : la conquête de l’espace et l’influence politique et idéologique dans les pays du tiers-monde. JFK engage le programme lunaire américain. L’objectif est d’envoyer un homme sur la lune d’ici la fin des années soixante. Le pari sera tenu.
JFK crée le Corps de la paix en mars 1961. Il s’agit d’une agence fédérale qui fait appel à des volontaires. Son objectif est d’apporter de l’aide aux pays du tiers-monde, de promouvoir la paix et de favoriser une meilleure connaissance des cultures. Le Corps de la paix a connu un grand succès, bien au-delà du mandat de Kennedy. Il est aujourd’hui présent dans plus de 70 pays. Il est encore un outil important de la politique étrangère étatsunienne dans les pays en voie de développement.
Richard Bissell, le directeur adjoint de la CIA, présente à JFK un plan de débarquement à Cuba pour renverser Fidel Castro. JFK hésite puis approuve le plan. Mais, en avril 1961, l’invasion de la Baie des Cochons est un fiasco. Les exilés cubains soutenus par les États-Unis sont laminés par les forces castristes. En public, JFK assume l’échec de l’opération, mais en privé il est abattu et en veut beaucoup à la CIA. Après l’échec cinglant de la Baie des Cochons, Fidel Castro a été l’obsession des Kennedy. Jack et Bobby ont voulu assassiner Castro et renverser son régime. Mais leurs nombreuses tentatives ont échoué.
Après la Baie des Cochons, le rôle de Bobby devient déterminant aux côtés de Jack. Joe Senior n’intervient quasiment plus dans la politique présidentielle.
Face aux hésitations de JFK à Cuba, Khrouchtchev tente de prendre l’avantage lors de la conférence de Vienne. Il y a des tensions au sujet de Berlin. La construction du mur de Berlin, que JFK n’a pas tenté d’empêcher permet d’apaiser les relations Est-Ouest. Dès lors, l’Allemagne de l’Est est moins décidée à demander sa reconnaissance par la communauté internationale.
JFK a conscience que la Baie des Cochons et la conférence de Vienne sont des échecs diplomatiques. À ce sujet, il déclare au journaliste Joe Alsop : « Joe, je veux vous dire que je ne céderai pas aux Russes, quoi qu’il arrive ; je ne céderai pas. »(1)
L’acharnement des États-Unis contre Cuba inquiète les Soviétiques qui renforcent leur soutien au régime castriste. L’aide de l’URSS s’intensifie au point que des rampes de lancement de missiles sont installées à Cuba. En octobre 1962, la menace est tout proche des États-Unis. JFK adopte alors une position ferme. Avec succès : les Soviétiques acceptent finalement ses conditions.
Progressivement, les relations avec l’URSS s’améliorent. En 1963, un téléphone rouge est installé entre Washington et Moscou, puis un traité d’interdiction des essais nucléaires est conclu entre les deux superpuissances militaires.
Au Vietnam, l’objectif des États-Unis est de stopper la progression du communisme en Asie. Au début de son mandat, Kennedy et ses conseillers souhaitent faire du Vietnam du Sud une véritable nation. Ainsi, le Vietnam du Sud aurait été en mesure de contrer la guérilla nord-vietnamienne, sans l’intervention militaire des États-Unis. Mais cette politique échoue et finalement, JFK engage militairement les États-Unis au Vietnam. La guerre du Vietnam s’achèvera avec la chute de Saigon en 1975. Elle se soldera par 58 000 morts du côté américain et plusieurs millions du côté vietnamien.
Le mandat de JFK est aussi marqué par de nombreuses manifestations en faveur des droits civiques. Le climat est très tendu, tout particulièrement dans les États du Sud. Martin Luther King devient la figure emblématique des manifestations. Au cours de l’été 1963, la marche sur Washington rassemble 250 000 personnes. JFK fait adopter plusieurs textes sur les droits civiques. Toutefois, Theodore Hesburg, le responsable de la Commission des droits civiques, relativise le volontarisme de la politique conduite par les Kennedy : « Leur attitude consistait à ne rien faire tant qu’ils n’y étaient pas absolument contraints. »(1)

JFK : Assassinat, complots et légendes

JFK est assassiné à Dallas le 22 novembre 1963. Des obsèques nationales sont organisées. JFK est enterré au cimetière national d’Arlington.
Peu avant son assassinat, JFK et Torby MacDonald discutaient de la vie et de la mort. Torby demanda à Jack comment il préférerait mourir. Celui-ci lui répondit : « Oh, d’un coup de fusil ; on ne se rend pas compte de ce qui arrive ; un coup de fusil, c’est parfait ! »(1)
À Dallas, juste avant de sortir de son hôtel, John aurait même déclaré à Jackie : « Ce serait facile, au fond, de m’assassiner. Il suffit de se placer dans un immeuble avec un fusil à lunette, et personne n’y pourrait rien. »(3)
Une première enquête officielle, conduite par la Commission Warren, concluait que Lee Harvey Oswald était le seul assassin directement impliqué dans la mort du président. En 1976, une deuxième enquête officielle, diligentée par le Congrès des États-Unis, défendait qu’il y avait deux tireurs. Ces enquêtes officielles ont fait l’objet de nombreuses critiques et la mort de JFK a suscité de multiples théories, parfois complotistes.
Bobby avait mené une véritable croisade contre le syndicat des camionneurs, son patron Jimmy Hoffa et la pègre. L’obstination de Bobby était telle que Jimmy Hoffa et plusieurs boss de la mafia avaient fait part de leur intention de l’assassiner.
Carlos Marcello était plus précis. Il avait comparé JFK à un chien dont Bobby aurait été la queue : « Si vous lui coupez la queue, le chien continuera de vous mordre ; mais si vous lui coupez la tête, le chien sera mort pour de bon. »
Après la mort de Jack, son ami Lem constatait que Bobby « était inconsolable. »(1) Bobby se sentait, d’une certaine façon, responsable de la mort de son frère parce qu’il s’était attaqué à la pègre. La mafia apparaît donc comme une piste sérieuse dans l’assassinat de JFK. Mais il y a mille autres théories, plus ou moins convaincantes…

Joe Kennedy Senior : businessman, chef de clan et marionnettiste

Joe Senior a joué un rôle déterminant dans la construction de la dynastie Kennedy. D’ailleurs, sa femme Rose l’a décrit comme « l’architecte de leurs vies. »(1)
Joe Senior était très doué pour les affaires.
Dans les années vingt, il a investi dans le cinéma à Hollywood. Il s’est ainsi enrichi de 5 millions de dollars. Il a anticipé le krach boursier de 1929 et spéculé sur la baisse des actions. À ce jeu, il a gagné 15 millions de dollars. En 1930, sa fortune s’élevait à 100 millions de dollars. Il a aussi vendu du whisky pendant la prohibition. À la fin de la prohibition, il s’est lancé dans l’importation d’alcools britanniques. Ce commerce lui rapportait un million de dollars par an.
Peu après l’entrée en guerre des États-Unis, il spéculait sur les terrains, notamment à Manhattan, en Floride ou en Amérique latine. Il ne versait qu’une partie de leur prix d’acquisition au comptant, puis il les revendait lorsque leur prix avait augmenté pour réaliser d’importantes plus-values. Au total, la spéculation immobilière lui a rapporté 100 millions de dollars !
Dès l’élection de Jack, en 1946, Joe Senior a mis de l’ordre dans ses affaires. Il ne fallait pas nuire à la carrière politique prometteuse de son fils ! Il a vendu son commerce d’alcools qui lui avait déjà valu quelques remarques sur ses relations avec la pègre. Aussi, il a créé la Joseph P. Kennedy Enterprises pour gérer la fortune familiale. En 1950, cette société était évaluée 400 millions de dollars.
La fortune considérable qu’il a amassée lui a permis de financer ses ambitions politiques et les campagnes électorales de ses fils. Joe Senior a aussi constitué des trust funds au profit de sa femme et de ses enfants. Les fonds étaient gérés par des administrateurs professionnels et les bénéficiaires percevaient les intérêts. Ses descendants étaient ainsi à l’abri du besoin et ses fils ont pu se consacrer entièrement à la politique. Dès lors, aucun de ses enfants ne pouvait couper les ponts avec lui sans renoncer à des avantages financiers conséquents. En fait, aucun d’eux n’a rompu les relations avec Joe Senior.
S’il était un homme d’affaires particulièrement efficace, Joe Senior n’était pas un grand stratège politique. Il avait pourtant réussi à se faire nommer ambassadeur des États-Unis en Grande-Bretagne par le président Roosevelt. Mais à ce poste, il a persisté dans son soutien inconditionnel à la politique isolationniste des États-Unis alors même que Roosevelt se tournait de plus en plus vers une politique interventionniste. Joe Senior avait ainsi déclaré : « Les États-Unis feraient mieux d’accepter la domination nazie sur le continent européen plutôt que de se lancer dans une guerre qui épuiserait l’économie américaine au-delà de ses possibilités et ferait le lit des extrémistes de gauche. »(1)
Sa complaisance vis-à-vis du nazisme et son stupide pronostic de la défaite de l’Angleterre face à l’Allemagne lui ont valu de très nombreuses critiques aux États-Unis et à l’étranger. Il avait notamment déclaré au Globe que « la guerre épuiserait nos ressources... nous conduirait au national-socialisme. Déjà c’en est fait de la démocratie en Angleterre. »(1)
Enfin, Joe Senior était peureux, ce qui n’a pas amélioré son image... À Londres, il se cachait à chaque bombardement et les hauts fonctionnaires britanniques le surnommaient « Joe-la-trouille » ou « Cœur de lièvre. »(1) Finalement, Joe Senior a dû quitter ses fonctions d’ambassadeur. Sa carrière politique était terminée.
Il a alors décidé de reporter ses ambitions politiques sur son fils Joe Junior, puis après le décès tragique de celui-ci, sur Jack. Jack en était pleinement conscient lorsqu’il confiait à son ami Red Fay quelques semaines après la mort de Joe Junior : « Mon Dieu, voici venir le vieux ! Le voici en train de préparer le prochain coup ! C’est à moi qu’il pense maintenant ! C’est mon tour. Il va falloir que je m’y mette. »(1) Jack s’y est mis et avec succès puisqu’il a été élu président des États-Unis.
Joe Senior se comportait comme un véritable chef de famille.
Même s’il était souvent absent pour gérer ses affaires, il dirigeait la famille et le destin de ses enfants. Il parlait à ses enfants et leur donnait des directives. Quand il n’était pas sur place, il leur téléphonait quotidiennement.
Ses ambitions se focalisaient plus particulièrement sur trois d’entre eux. Un proche de la famille raconte : « Ces trois-là — Joe Junior, Jack et Kick — étaient comme une famille dans la famille ; le dessus du panier, le triangle magique. »(1)
Joe Senior a eu une forte influence sur Jack. À un copain d’Harvard qui était surpris de le voir aller à la messe un jour de fête, Jack rétorqua : « Cela je le fais pour mon père, le reste je le fais pour moi. »(1)
Les relations de Joe Senior avec les femmes ont visiblement marqué ses fils et notamment Jack.
Gloria Swanson, la star des années vingt à Hollywood, a été sa maîtresse. Joe Senior a ensuite entretenu de nombreuses relations extra-conjugales avec des starlettes, des danseuses, mais aussi des amies de la famille.
Le cas échéant, il n’hésitait pas à menacer celles qui lui résistaient. La femme d’Ed McLaughlin avait dû se battre physiquement contre Joe Senior pour repousser ses avances. Quand elle était enfin parvenue à s’enfuir, Joe Senior lui avait crié : « Votre mari n’est qu’un petit politicien de quatre sous et je peux ruiner sa carrière. »(1)
Jack n’a semble-t-il jamais eu un tel comportement avec les femmes qu’il a courtisées. Il est vrai qu’il était attirant, sympathique, avenant et de surcroît président des États-Unis. Il avait un tel succès auprès des femmes que les menaces étaient inutiles.

Les très nombreuses maîtresses de Joe Senior n’ont pas détruit son mariage avec Rose. Un ami de la famille explique : « Elle savait ce qui se passait, connaissait l’existence de ses maîtresses, mais elle aimait foncièrement la vie qu’elle menait, avec l’argent et le prestige qu’elle avait. »(1) En fait, Joe Senior et Rose avaient conclu un accord par lequel les aventures de Joe Senior ne viendraient pas menacer leur mariage.


En savoir plus sur JFK :

JFK vu par l'ennéagramme et la théorie des talents... JFK : Assassinat, complots et légendes JFK est assassiné à Dallas le 22 novembre 1963. Des obsèques nationales sont organisées. JFK est enterré au cimetière national d’Arlington. Peu avant son assassinat, JFK et Torby MacDonald discutaient de la vie et de la mort. Torby demanda à Jack comment il préférerait mourir. Celui-ci lui répondit : « Oh, d’un coup de fusil ; on ne se rend pas compte de ce qui arrive ; un coup de fusil, c’est parfait ! »(1) À Dallas, juste avant de sortir de son hôtel, John aurait même déclaré à Jackie : « Ce serait facile, au fond, de m’assassiner. Il suffit de se placer dans un immeuble avec un fusil à lunette, et personne n’y pourrait rien. »(3) Une première enquête officielle, conduite par la Commission Warren, concluait que Lee Harvey Oswald était le seul assassin directement impliqué dans la mort du président. En 1976, une deuxième enquête officielle, diligentée par le Congrès des États-Unis, défendait qu’il y avait deux tireurs. Ces enquêtes officielles ont fait l’objet de nombreuses critiques et la mort de JFK a suscité de multiples théories, parfois complotistes. Bobby avait mené une véritable croisade contre le syndicat des camionneurs, son patron Jimmy Hoffa et la pègre. L’obstination de Bobby était telle que Jimmy Hoffa et plusieurs boss de la mafia avaient fait part de leur intention de l’assassiner. Carlos Marcello était plus précis. Il avait comparé JFK à un chien dont Bobby aurait été la queue : « Si vous lui coupez la queue, le chien continuera de vous mordre ; mais si vous lui coupez la tête, le chien sera mort pour de bon. » Après la mort de Jack, son ami Lem constatait que Bobby « était inconsolable. »(1) Bobby se sentait, d’une certaine façon, responsable de la mort de son frère parce qu’il s’était attaqué à la pègre. La mafia apparaît donc comme une piste sérieuse dans l’assassinat de JFK. Mais il y a mille autres théories, plus ou moins convaincantes…  Joe Kennedy Senior : businessman, chef de clan et marionnettiste Joe Senior a joué un rôle déterminant dans la construction de la dynastie Kennedy. D’ailleurs, sa femme Rose l’a décrit comme « l’architecte de leurs vies. »(1)  Joe Senior était très doué pour les affaires.