samedi 8 septembre 2018

Les motivations de Steve Jobs : Steve Jobs par l’ennéagramme

Steve Jobs type ennéagramme, Steve Jobs ennéatype, Steve Jobs dépressif, Steve Jobs motivations, Steve Jobs personnalité tempérament et caractère, Steve Jobs psychologie. Fabien Laurand, Biographie, ennéagramme, ennéatype 4, type 4 ennéagramme, motivations, succès, réussite, fortune, talent, théorie des talents, intelligences multiples. Steve Jobs avait le sentiment d’être unique.  Il était persuadé que personne ne pouvait le comprendre vraiment. Au moment de la sortie du Mac, il avait été odieux avec une collaboratrice qui tentait de l’apaiser en lui rétorquant : « Comment pourrais-tu imaginer ce que je ressens ? Tu n’es pas moi à ce que je sache ! »  Il a toujours eu le sentiment d’être quelqu’un de différent, d’être un étranger aux yeux de sa famille et du monde extérieur.  Dans son enfance, son institutrice, Imogene Hill, l’a, en quelque sorte, sauvé du système scolaire en insistant, notamment, sur son sentiment de différence. Steve n’aimait pas le système scolaire qu’il jugeait aveugle et autoritaire. Il était en outre un enfant chahuteur et rebelle et avait été plusieurs fois exclu de l’école. Au lycée, Steve Jobs avait la volonté de faire de sa vie quelque chose d’original, de différent.  En fait, Steve Jobs avait la certitude d’être un individu à part ; Isaacson y voit une référence à la philosophie de Nietzsche même si Jobs ne l’avait jamais lu. Il avait d’ailleurs le sentiment que les règles des mortels ne le concernaient pas. Selon Ive, Jobs pensait que les règles sociales conventionnelles ne s’appliquaient pas à lui.  Steve Jobs était donc type 4. Il recherchait l’originalité et fuyait la banalité. Il avait le sentiment indéfectible d’être quelqu’un d’unique.

Steve Jobs par l’ennéagramme et la théorie des talents (talentologie) comprend trois parties :

1re partie : une biographie de Steve Jobs

2e partie : les motivations de Steve Jobs : Steve Jobs vu par l’ennéagramme

3e partie : le talent de Steve Jobs : Steve Jobs vu par la théorie des talents

Je vous invite à lire ces articles dans l’ordre indiqué.
Intéressons-nous maintenant aux motivations de Steve Jobs.

Qu’est-ce que l’ennéagramme ?


L’ennéagramme décrit les motivations d’un individu. Plus précisément, il définit ses motivations permanentes qui se forment durant l’enfance et le conduisent toute sa vie, à partir de l’adolescence.

Il distingue neuf types numérotés de 1 à 9.
Un individu appartient à un type et un seul de l’ennéagramme.
Chaque type est conduit à la fois par une motivation positive permanente et par une motivation négative permanente.
Voici les motivations permanentes des neuf types.
– Le type 1 recherche la perfection dans tout ce qu’il fait ; il déteste la désorganisation, les approximations et réprime la colère.
– Le type 2 cherche à aider les autres, à leur rendre service, à répondre à leurs besoins et à satisfaire leurs désirs ; il déteste reconnaître ses propres besoins.
– Le type 3 recherche le succès rapide et la reconnaissance sociale ; il déteste et élude ses échecs.
– Le type 4 recherche l’originalité et la singularité, car il a le sentiment d’être unique ; il déteste la banalité et fuit le conformisme.
– Le type 5 recherche la solitude, prend du recul pour observer et analyser ; il déteste l’intrusion dans son espace vital.
– Le type 6 recherche la loyauté dans ses relations ; il déteste et redoute la trahison.
– Le type 7 recherche le plaisir en multipliant les stimulants ; il déteste et fuit l’ennui, l’enfermement et la souffrance.
– Le type 8 recherche la confrontation pour faire régner la justice avec autorité ; il déteste et réprime les manifestations de faiblesse.
– Le type 9 recherche la concorde et la paix ; il déteste les situations conflictuelles durables.
Pour en savoir plus sur l’ennéagramme, vous pouvez lire :
Qu’est-ce que l’ennéagramme ?

Les motivations de Steve Jobs


Steve Jobs a une personnalité complexe qui présente de multiples facettes. Recherchons ses motivations en rapprochant son comportement de celui des neuf types de l’ennéagramme.

Commençons avec le type 5 de l’ennéagramme


Le type 5 est un bon observateur. Il considère souvent les autres comme un peu superficiels, voire idiots. Il est attiré par le savoir et la connaissance. Il n’aime pas l’imprévu relationnel, prendre la parole en public et il a tendance à fuir les réunions. Il exprime peu ses sentiments et ses émotions. Enfin, le cinq recherche la solitude : il s’agit de sa motivation positive permanente.

Steve Jobs était un excellent observateur. Son observation se focalisait plus particulièrement sur les détails esthétiques et le design.
Il avait tendance à trouver les autres idiots. Chez Atari alors qu’il n’était qu’un jeune salarié, il avait déjà tendance à être arrogant et à considérer les autres comme des « crétins finis. » Sa vision binaire de l’humanité entre les « demeurés » qui étaient très majoritaires et les « éclairés » qui étaient peu nombreux confirme ce trait de caractère.
Il était attiré par la connaissance et le savoir, mais ce n’était probablement pas le trait de caractère qui le définissait le mieux.
Mais, à l’inverse d’un type 5, Jobs aimait organiser de nombreuses réunions pour connaître l’avis de ses collaborateurs et favoriser l’imbrication des différents départements. Pour Steve Jobs, la créativité naissait de réunions spontanées et de rencontres anecdotiques. Jobs aimait être entouré. Il était très à l’aise et très efficace lorsqu’il prenait la parole en public. De plus, il exprimait très souvent ses émotions sans aucune retenue : il pleurait, il criait, il insultait, il tapait du poing sur la table...
Kottke confirme d’ailleurs que Jobs n’aimait pas la solitude et souhaitait être entouré. Steve Jobs n’était donc pas type 5 faute de partager sa motivation positive permanente : la recherche de la solitude.
Pour en savoir plus sur le type 5 de l’ennéagramme, vous pouvez lire :

Le type 5 de l’ennéagramme : l’observateur solitaire


Le type 6 de l’ennéagramme


Le type 6 a peur du danger, de l’avenir et il envisage presque toujours le pire scénario possible. Il est très respectueux des règles sociales de l’environnement dans lequel il est intégré. Il est tout à fait digne de confiance et apprécie que les autres reconnaissent sa droiture. Enfin, le type 6 recherche avant tout la loyauté de ses proches et du groupe auquel il appartient : il s’agit de sa motivation positive permanente.

Steve Jobs pouvait être d’humeur très sombre. Mais il n’était pas peureux et n’envisageait pas systématiquement le pire. Il voyait l’avenir comme un défi.
Jobs ne tenait aucun compte des normes sociales, car il jugeait qu’elles ne s’appliquaient pas à lui, ce que confirment de nombreux témoins dont Ive, le responsable du design chez Apple. Ainsi, Steve Jobs refusait d’apposer des plaques d’immatriculation sur son véhicule et le garait n’importe où y compris sur les places réservées aux handicapés.
Jobs utilisait très souvent le mensonge et la manipulation pour parvenir à ses fins, avec ses collaborateurs et parfois avec ses proches. De plus, il paraissait insensible au regard des autres quant à sa droiture. Le contraire aurait d’ailleurs été étonnant compte tenu de son utilisation répétée du mensonge. Enfin, Steve Jobs a parfois été peu loyal avec ses proches et notamment avec ses parents adoptifs et sa fille Lisa.
En bref, Steve Jobs avait un comportement très différent de celui du type 6 et de surcroît incompatible avec les motivations du six.
Pour en savoir plus sur le type 6 de l’ennéagramme, vous pouvez lire :

Le type 6 de l’ennéagramme : le loyal, le loyaliste


Le type 7 de l’ennéagramme


Le type 7 est à la fois inventif et créatif. Il est souvent en retard et il a de sérieuses difficultés à livrer un travail dans les délais. Il se montre très agréable en société, mais lorsque son charme n’opère pas, il devient indifférent, voire méprisant. Il est généralement optimiste et joyeux. Le sept éprouve des difficultés à aller au fond des choses. Il a tendance à se disperser dans de nombreux projets. Le sept recherche d’abord le plaisir : c’est sa motivation positive permanente. Et pour lui, le plaisir a une dimension essentiellement quantitative de sorte qu’il a une propension à la boulimie et à la multiplication des activités.

Steve Jobs était assurément créatif et inventif. Il a créé de nombreux produits innovants.
Il a très souvent livré ses produits en retard. Cependant, ses retards s’expliquaient surtout par son perfectionnisme jusqu’au-boutiste.
Jobs pouvait parfois être charmeur. Mais il était souvent désagréable, voire odieux de prime abord sans avoir tenté, au préalable, de séduire son interlocuteur.
Contrairement au type 7, Steve Jobs n’était pas un joyeux optimiste agréable à fréquenter : il était souvent d’humeur sombre et très coléreux.
Jobs était l’exact opposé du touche-à-tout qui adore papillonner. Il a fait preuve d’un perfectionnisme quasiment obsessionnel et s’est intéressé à ses produits jusque dans les moindres détails. En outre, il montrait une capacité exceptionnelle à se concentrer exclusivement sur un objectif en ignorant tout le reste. Enfin, il estimait que pour produire quelque chose d’artistique, il fallait une discipline ascétique. Sa fille Lisa a d’ailleurs déclaré que Steve croyait que le plaisir venait forcément de la privation. C’est pourquoi il contrôlait son alimentation de façon drastique afin d’augmenter sa sensibilité.
Pour Steve Jobs, la recherche du plaisir ne se concevait absolument pas dans la multiplication des activités. Bien au contraire, elle reposait sur la concentration exclusive sur un objet déterminé, jusqu’à l’obsession. La motivation positive permanente de Steve Jobs n’était assurément pas la recherche du plaisir en multipliant les activités et les stimulants. Il n’était donc pas type 7.
Pour en savoir plus sur le type 7 de l’ennéagramme, vous pouvez lire :

Le type 7 de l’ennéagramme : l’hédoniste


Le type 8 de l’ennéagramme


Le type 8 est dynamique et toujours prêt à relever les défis. Il est peu diplomate et s’emporte très facilement. Il exprime son point de vue très directement. Il est souvent menaçant et sait imposer sa décision aux autres. Le type 8 recherche la confrontation. En revanche, il déteste l’hypocrisie et réprime avec détermination toutes les manifestations de faiblesse.

Steve Jobs était un homme de défis et son parcours professionnel le prouve.
Il n’avait rien d’un diplomate et ses colères étaient explosives. Il était souvent odieux avec les autres et n’avait pas peur d’exprimer clairement son point de vue même s’il devait froisser des susceptibilités.
Il savait imposer ses décisions. Au plan professionnel, il fixait, de façon autoritaire, des délais quasiment intenables à ses équipes en leur signifiant qu’ils n’étaient pas négociables. Il avait imposé à ses parents adoptifs son choix d’intégrer le College Reed, alors même que les études étaient coûteuses et que ses parents avaient peu de moyens financiers.
Jobs montrait aussi une réelle tendance à l’affrontement.
Mais, à l’inverse du type 8, Steve Jobs pouvait être hypocrite : charmant avec ceux qu’il détestait et odieux avec ceux qu’il aimait. Par exemple, il a été charmant avec Amelio, le PDG d’Apple en 1996, pour mieux le virer ensuite.
Aussi, comme le relève Isaacson, Jobs était un curieux mélange d’arrogance et de fragilité. Il était parfois submergé par le doute et le montrait, par exemple, au moment de reprendre la direction d’Apple en 1997. Aussi, il ne cachait ni ses doutes, ni sa fragilité, ni même son indécision à son entourage. Enfin, il pleurait souvent en présence de témoins. Il s’agit là d’émotions qu’un type 8 réprimerait, car, pour lui, elles expriment la faiblesse.
Steve Jobs n’était donc pas type 8, car il ne partageait pas sa motivation négative permanente : la détestation et la répression des manifestations de faiblesse.
Pour en savoir plus sur le type 8 de l’ennéagramme, vous pouvez lire :

Le type 8 de l’ennéagramme : le chef, le combattant


Le type 9 de l’ennéagramme


Le type 9 est un médiateur, un conciliateur efficace. Il a une grande stabilité d’humeur, il est très patient et ne s’énerve que très rarement. Il a de réelles difficultés à dire en face son désaccord à un interlocuteur. Il a tendance à la paresse, à la flânerie et il apprécie tout particulièrement les activités répétitives. Le neuf recherche la paix et la concorde. Il ne supporte pas les conflits qui perdurent.

Compte tenu des traits de comportement de Steve Jobs que nous avons déjà étudiés, sa personnalité était à l’opposé de celle du type 9.
Pour en savoir plus sur le type 9 de l’ennéagramme, vous pouvez lire :

Le type 9 de l’ennéagramme : le conciliateur, le médiateur


Le type 1 de l’ennéagramme


Le type 1 recherche la perfection dans tout ce qu’il fait. Il a fréquemment des interprétations très tranchées : pour lui, c’est bien ou mal, blanc ou noir, juste ou faux... Il est très attaché à la morale et à l’éthique. Il est juste, honnête et franc. Le type 1 se met très facilement en colère. Cependant, il déteste être en colère, car la colère révèle l’imperfection. Dès lors, il intériorise et réprime sa colère.

Le perfectionnisme quasi obsessionnel est une constante du comportement de Steve Jobs. Il s’appliquait tout particulièrement aux détails esthétiques des produits qu’il concevait.
Les opinions de Jobs étaient généralement peu nuancées, c’est le moins que l’on puisse dire ! Il avait une approche binaire : ses collaborateurs avaient droit, le plus souvent, à « c’est de la merde » et de temps en temps à « c’est génial » ; et, à ses yeux, l’humanité regroupait essentiellement des « demeurés » et quelques « éclairés. »
Il pouvait mentir et manipuler ses interlocuteurs en utilisant son « champ de distorsion de la réalité » (CDR). L’expression « champ de distorsion de la réalité » est tirée de la série Star Trek et elle a d’abord été utilisée par les collaborateurs de l’équipe Mac. Elle décrit les capacités exceptionnelles de manipulation et de mensonge que Steve Jobs pouvait mettre en œuvre pour parvenir à ses fins. Ce comportement de Jobs n’est pas compatible avec l’éthique et le sens moral du type 1. En effet, le type 1 ne peut ni justifier ni mettre en œuvre le CDR que Steve Jobs utilisait très fréquemment pour intimider ou convaincre ses interlocuteurs.
Comme le type 1, Jobs était souvent en colère. Mais au contraire du un, il mettait en scène ses colères et il se donnait en spectacle, ce qui est absolument incompatible avec la motivation permanente négative de type 1 : la répression de la colère.
Par conséquent, Steve Jobs n’était pas type 1, faute de partager sa motivation négative permanente.
Pour en savoir plus sur le type 1 de l’ennéagramme, vous pouvez lire :

Le type 1 de l’ennéagramme : le perfectionniste


Le type 2 de l’ennéagramme


Le type 2 est un manipulateur efficace grâce à sa capacité d’écoute et d’analyse des besoins des autres. Il recherche les relations et apprécie d’avoir beaucoup de connaissances et d’amis. Il est très sympathique et avenant sauf lorsqu’on rejette son aide ou ses idées, car il l’interprète alors comme un rejet de sa personne. La motivation positive permanente du deux est de rendre service aux autres et tout particulièrement à ses proches. Ainsi, il est très attentif aux besoins des autres.

Steve Jobs était un manipulateur redoutable. Ceux qui l’ont fréquenté suffisamment longtemps l’ont remarqué et tout particulièrement sa femme Laurene qui affirme qu’il était « un grand manipulateur. » Cependant, pour manipuler, il utilisait davantage le registre des émotions que sa capacité à apporter de l’aide aux autres.
À l’instar du type 2, Jobs recherchait les relations. Néanmoins, il était surtout à la recherche de talents qui tirent l’entreprise vers le haut.
Mais à l’inverse du type 2, Steve Jobs était souvent désagréable, voire blessant avec ses collaborateurs avant même que son interlocuteur n’ait eu le temps de rejeter ses idées.
Il n’a pas toujours été attentif à ses proches et à ses collaborateurs. Ainsi, il s’est longtemps désintéressé de sa première fille Lisa Brennan. Ensuite, il n’a pas toujours été un père très présent pour ses autres enfants et pour sa femme Laurene. Enfin, il adressait à ses collaborateurs bien plus de reproches que de félicitations.
Un tel comportement avec les gens en général et ses proches en particulier est incompatible avec la motivation positive permanente du type 2. Steve Jobs n’était donc pas type 2.
Pour en savoir plus sur le type 2 de l’ennéagramme, vous pouvez lire :

Le type 2 de l’ennéagramme : le samaritain


Le type 3 de l’ennéagramme


Le type 3 est volontaire. Il montre une réelle capacité à mener à bien des projets et à atteindre les objectifs qu’il s’est fixés. Il a une grande volonté de réussir. C’est un bon orateur et un bon vendeur. Il est audacieux et prêt à mentir pour atteindre son but. Il ne supporte pas l’incompétence de ses collaborateurs et associés. La motivation positive permanente du type 3 est la recherche du succès à court terme. Il est très sensible à la réussite sociale, au paraître et au prestige social.

Steve Jobs avait de la volonté. Beaucoup le considéraient comme un entrepreneur de génie. Il a été capable de conduire de nombreux projets innovants et d’atteindre ses objectifs professionnels.
Il a été un maître dans l’art de la mise en scène et du spectacle pour présenter ses produits. Il assurait avec brio la promotion des innovations d’Apple.
Il n’avait pas froid aux yeux. Alors que personne ou presque ne le connaissait, il avait appelé Bill Hewlett de chez HP en personne pour décrocher, avec succès, un boulot d’été. Aussi, il avait rapidement développé un goût pour le marchandage des pièces électroniques que lui avait inculqué son père.
Si la tendance au mensonge de Steve Jobs était parfois imputable à sa mémoire, elle a souvent été totalement volontaire. Jobs était un spécialiste de l’utilisation du « champ de distorsion de la réalité », un bel euphémisme pour ne pas dire mensonge éhonté.
Il se montrait très exigeant avec ses collaborateurs et détestait l’incompétence. Pour lui, dans le monde du travail, il y avait une grande majorité de « demeurés » ou autres « joueurs de seconde ou troisième division. »
Steve Jobs avait des relations ambiguës avec l’argent. Lors de la conception du casse-brique pour Atari, Wozniak soutient que Jobs ne lui avait pas versé la quote-part de bonus qui pourtant lui revenait. Son attitude lors de l’attribution des stock-options Apple n’était pas très claire non plus. Mais Jobs n’était pas, avant tout, motivé par l’argent. Lorsqu’il est revenu chez Apple en 1997, il a demandé une rémunération symbolique d’un dollar en tant que directeur général. Aussi, l’introduction en bourse de Pixar n’était pas destinée à assurer sa propre fortune.
Jobs affirmait que la philosophie bouddhiste lui avait appris à ne pas accorder d’importance aux biens matériels. Selon son fils Reed, Steve ne montrait aucun signe d’opulence matérielle. La maison familiale qu’occupait la famille Jobs à Palo Alto était sans prétention au regard de la fortune de Steve. Bill Gates avait d’ailleurs été surpris par la modestie des lieux et leur avait demandé : « Vous vivez tous ici ? »
Jobs avait une vision à long terme. Il souhaitait qu’Apple devienne une entreprise pérenne qui survivrait à la disparition de son fondateur. Et, à titre personnel, il voulait laisser une trace dans l’histoire en tant qu’entrepreneur innovant.
En bref, Steve Jobs n’a jamais privilégié le succès à court terme et la réussite sociale. Ainsi, il n’était pas type 3.
Pour en savoir plus sur le type 3 de l’ennéagramme, vous pouvez lire :

Le type 3 de l’ennéagramme : le gagneur, le battant


Le type 4 de l’ennéagramme


Le type 4 ressent souvent un manque, une absence. Il a l’impression que les autres ont quelque chose qui lui fait défaut. Il s’agit d’une frustration affective bien plus que d’un manque matériel. Le sentiment de manque résulte, pour le type 4, de la crainte d’être abandonné qui s’explique généralement par un événement de son enfance ressenti comme tragique.

Il a tendance à être mélancolique, voire dépressif.
Il est original et créatif. Il développe des qualités artistiques grâce à son sens de l’esthétique particulièrement aigu. Il est très attiré par la beauté et par l’art.
Le quatre accorde beaucoup d’importance à ses émotions. En outre, ses émotions varient très fréquemment et connaissent des amplitudes très importantes : le type 4 peut rapidement passer d’une grande joie à une profonde tristesse.
Il met en scène et théâtralise ses émotions.
Le quatre est capable d’empathie, mais aussi de cruauté. Il comprend si bien les émotions qu’il peut être un redoutable manipulateur. En outre, il a une réelle aptitude à développer son charisme.
Enfin, le type 4 recherche l’originalité et fuit la banalité. En effet, il déteste ressembler aux autres et ne supporte pas d’être comparé à eux. Il a la certitude que personne ne peut vraiment le comprendre, car il a le sentiment d’être unique.
L’événement tragique ressenti par Jobs dans sa prime enfance pourrait être son abandon par ses parents biologiques. Même s’il affirme avec raison que ses parents adoptifs ont été très attentifs à lui, il a, tout au long de sa vie professionnelle, recherché des pères de substitution : c’était le cas notamment de Scully, le patron de Pepsi débauché par Apple au milieu des années 80 ou encore de Markulla et Rock. Steve Jobs s’est ensuite senti abandonné par ces trois hommes. Certains de ses proches pensent que la souffrance que ressentait Steve Jobs était liée à son abandon par ses parents biologiques. Riley, son avocat et ami, confirme ce point de vue en affirmant que l’abandon de Steve Jobs est ce qui le définit aux yeux du monde.
Steve Jobs a connu de nombreux accès de mélancolie et de dépression. Il avait des tendances dépressives lors de son éviction d’Apple en 1985, lors des problèmes d’antenne sur l’iPhone 4 ou encore quand il était malade. Bien entendu, se savoir atteint d’une maladie très grave, voire incurable peut provoquer une dépression chez toute personne et pas seulement chez un type 4. Mais Isaacson relate, à de nombreuses reprises, l’humeur noire de Steve Jobs, bien avant sa maladie.
Steve Jobs était innovant, inventif et imaginatif. C’était un artiste intuitif et créatif. Dès le lycée, il montrait une sensibilité artistique. Dans sa jeunesse, il a développé une passion pour la musique, en particulier pour Bob Dylan et les Beatles. À l’époque où il nouait une relation avec Chrisnann Brennan, il aimait la poésie et jouait de la guitare. Au College Reed, il pratiquait la danse et la calligraphie. Il aimait aussi la photo, la vidéo et la musique. Pour ses 30 ans, il se considérait comme un artiste et un créateur. Au cours de sa carrière professionnelle que ce soit chez Apple, Next ou Pixar, il a toujours suivi une stratégie de positionnement des produits au carrefour de l’art et la technologie. Enfin, Jobs affirmait que le design était l’âme du produit. La beauté et la simplicité du produit étaient les deux objectifs prioritaires qu’il poursuivait.
Steve Jobs pouvait être joyeux puis changer d’humeur très rapidement et devenir déprimé. En février 1982, il avait déclaré au Time : « Je dois apprendre à contenir mes émotions. » Par la suite, il n’a visiblement pas fait beaucoup d’efforts pour y parvenir...
De nombreuses personnes qui l’ont fréquenté ont noté ses très fortes amplitudes émotionnelles. Ainsi, Scully affirme que Jobs avait des changements d’humeurs brutaux et un comportement à la fois colérique et théâtral. Bill Gates note lui aussi ses sautes d’humeur. Lewin, le cofondateur de NeXT déclarait, en 1993, au magazine Fortune que Jobs « avait des sautes d’humeur inimaginables. » Enfin, Steve reconnaissait qu’il avait un « tempérament mercurien. »
Le caractère passionné de Steve Jobs a rendu sa relation aux autres difficile. Il pleurait souvent, il exprimait ses émotions sans retenue et les mettait en scène. Par exemple, pour convaincre Wozniak de rejoindre Apple à temps plein, il crie, il tape sur la table et il pleure. Aussi, lorsque Bill Gates lui annonce qu’il va développer Windows, Steve Jobs fond en larmes.
Sa femme Laurene affirme qu’il était « un grand manipulateur. » Jobs a probablement développé ses capacités de manipulateur au College Reed au contact de Robert Friedland.
Tout au long de sa vie, il a charmé, menti ou flatté les gens selon les circonstances. Enfin, Steve Jobs a fréquemment eu des propos très désobligeants, parfois motivés par une volonté d’humilier ses collaborateurs. Ive confirme d’ailleurs le caractère parfois cruel de Steve Jobs.
Selon Wayne, Jobs était manipulateur, charismatique, froid et brutal. Steve était charismatique, notamment, lors des présentations de ses produits.
Steve Jobs avait le sentiment d’être unique.
Il était persuadé que personne ne pouvait le comprendre vraiment. Au moment de la sortie du Mac, il avait été odieux avec une collaboratrice qui tentait de l’apaiser en lui rétorquant : « Comment pourrais-tu imaginer ce que je ressens ? Tu n’es pas moi à ce que je sache ! »
Il a toujours eu le sentiment d’être quelqu’un de différent, d’être un étranger aux yeux de sa famille et du monde extérieur.
Dans son enfance, son institutrice, Imogene Hill, l’a, en quelque sorte, sauvé du système scolaire en insistant, notamment, sur son sentiment de différence. Steve n’aimait pas le système scolaire qu’il jugeait aveugle et autoritaire. Il était en outre un enfant chahuteur et rebelle et avait été plusieurs fois exclu de l’école. Au lycée, Steve Jobs avait la volonté de faire de sa vie quelque chose d’original, de différent.
En fait, Steve Jobs avait la certitude d’être un individu à part ; Isaacson y voit une référence à la philosophie de Nietzsche même si Jobs ne l’avait jamais lu. Il avait d’ailleurs le sentiment que les règles des mortels ne le concernaient pas. Selon Ive, Jobs pensait que les règles sociales conventionnelles ne s’appliquaient pas à lui.
Steve Jobs était donc type 4. Il recherchait l’originalité et fuyait la banalité. Il avait le sentiment indéfectible d’être quelqu’un d’unique.

Pour en savoir plus sur le type 4 de l’ennéagramme, vous pouvez lire :

Le type 4 de l’ennéagramme : le singulier, l’original


La suite de l’article :

3e partie : le talent de Steve Jobs : Steve Jobs vu par la théorie des talents


Vous souhaitez en savoir plus sur l’ennéagramme :


Ennéagramme, motivations, psychologie, ennéatype, type, développement personnel, croissance personnelle. Le caractère passionné de Steve Jobs a rendu sa relation aux autres difficile. Il pleurait souvent, il exprimait ses émotions sans retenue et les mettait en scène. Par exemple, pour convaincre Wozniak de rejoindre Apple à temps plein, il crie, il tape sur la table et il pleure. Aussi, lorsque Bill Gates lui annonce qu’il va développer Windows, Steve Jobs fond en larmes.  Sa femme Laurene affirme qu’il était « un grand manipulateur. » Jobs a probablement développé ses capacités de manipulateur au College Reed au contact de Robert Friedland.  Tout au long de sa vie, il a charmé, menti ou flatté les gens selon les circonstances. Enfin, Steve Jobs a fréquemment eu des propos très désobligeants, parfois motivés par une volonté d’humilier ses collaborateurs. Ive confirme d’ailleurs le caractère parfois cruel de Steve Jobs.  Selon Wayne, Jobs était manipulateur, charismatique, froid et brutal. Steve était charismatique, notamment, lors des présentations de ses produits.  Steve Jobs avait le sentiment d’être unique.  Il était persuadé que personne ne pouvait le comprendre vraiment. Au moment de la sortie du Mac, il avait été odieux avec une collaboratrice qui tentait de l’apaiser en lui rétorquant : « Comment pourrais-tu imaginer ce que je ressens ? Tu n’es pas moi à ce que je sache ! »  Il a toujours eu le sentiment d’être quelqu’un de différent, d’être un étranger aux yeux de sa famille et du monde extérieur.  Dans son enfance, son institutrice, Imogene Hill, l’a, en quelque sorte, sauvé du système scolaire en insistant, notamment, sur son sentiment de différence. Steve n’aimait pas le système scolaire qu’il jugeait aveugle et autoritaire. Il était en outre un enfant chahuteur et rebelle et avait été plusieurs fois exclu de l’école. Au lycée, Steve Jobs avait la volonté de faire de sa vie quelque chose d’original, de différent.  En fait, Steve Jobs avait la certitude d’être un individu à part ; Isaacson y voit une référence à la philosophie de Nietzsche même si Jobs ne l’avait jamais lu. Il avait d’ailleurs le sentiment que les règles des mortels ne le concernaient pas. Selon Ive, Jobs pensait que les règles sociales conventionnelles ne s’appliquaient pas à lui.  Steve Jobs était donc type 4. Il recherchait l’originalité et fuyait la banalité. Il avait le sentiment indéfectible d’être quelqu’un d’unique.